Reprise

Après une longue inter­rup­tion, nous aurons la joie de nous retrou­ver en com­mu­nau­té pour l’é­coute de la Parole de Dieu, le par­tage de l’Eu­cha­ris­tie et la solen­ni­té de la Tri­ni­té le same­di 6 juin à 18h à Saint-Jean-Bos­co et le dimanche 7 juin à 10h30 à Saint-Ber­nard. Bien sûr, les mesures sani­taires en vigueur seront res­pec­tées : venez avec votre masque. Pour opti­mi­ser notre capa­ci­té d’ac­cueil, mer­ci d’a­vance à ceux qui le peuvent de venir plu­tôt le same­di soir. Nous serons tout par­ti­cu­liè­re­ment unis aux per­sonnes fra­giles qui res­te­ront chez elles. Les messes de semaine repren­dront le mar­di 2 juin à 9h00 à Saint-Jean-Bos­co et le mer­cre­di 3 juin à 19h à Saint-Ber­nard. Nous ne réuti­li­se­rons pas l’é­glise Saint-Augus­tin avant sep­tembre pour per­mettre à nos frères ortho­doxes éry­thréens de l’u­ti­li­ser. L’o­ra­toire de Saint-Ber­nard est ouvert de 10h à 17h. Nous avons besoin de béné­voles 30 minutes avant la messe pour accueillir les paroissiens.

#Vivants ! Paroles de confinés

J’ai envie de vous par­ta­ger la joie d’un coup de télé­phone il y a 2 jours. Pen­dant 20 ans j’ai exer­cé une acti­vi­té pro­fes­sion­nelle aux côtés des plus dému­nis. Nos bureaux étaient alors dans une petite cité HLM où nous occu­pions 2 appar­te­ments. J’ai pris ma retraite il y a bien­tôt 3 ans. Quelle n’a pas été ma sur­prise ven­dre­di d’a­voir un appel de Zakia, une femme algé­rienne qui habi­tait au des­sus de nos bureaux. Elle savait la place de la prière dans ma vie de chré­tienne, nous en avions sou­vent échan­gé, et elle vou­lait entendre ma voix et avoir des nou­velles avant de com­men­cer le Rama­dan dans le confi­ne­ment pour que nous puis­sions nous sou­te­nir… Donc même le méchant virus n’a pas réus­si à nous sépa­rer et nous res­tons en com­mu­nion, enri­chies par nos dif­fé­rences. Nicole.

Dans notre immeuble, dès l’an­nonce du confi­ne­ment, une famille de loca­taires, avec la plus grande sim­pli­ci­té a appo­sé dans le hall une affiche libel­lée comme suit : « tout le monde ! En cette période de confi­ne­ment, il faut être soli­daire. Vous le savez , je tra­vaille chez Auchan, et à ce titre je peux sor­tir tous les jours. N’hé­si­tez pas à me deman­der de récu­pé­rer vos courses au drive ou de vous dépan­ner sur quelques courses » Suivent : nom, télé­phone, mail… Hélène.

Emma­nuelle, notre fille en sor­tie auto­ri­sée, a croi­sé une de ses rela­tions qu’elle connais­sait un peu, pro­fes­seur de danse comme elle. Cette per­sonne était très en peine pour plu­sieurs rai­sons dont le confi­ne­ment. Après une brève, mais cha­leu­reuse conver­sa­tion, l’autre s’est mise à pleu­rer et lui a dit, sur le champ, aller beau­coup mieux. Notre fille était heu­reuse de nous en faire part et de par­ta­ger sa joie. Hélène.

Confi­née, moi aus­si, depuis 40 jours et limi­tée dans mes dépla­ce­ments vu mon âge, j’es­saie de main­te­nir des liens par télé­phone avec les per­sonnes que je sais seules, malades ou en peine. Les rési­dents du Foyer de la Mar­rière souf­frant de leur confi­ne­ment, les per­sonnes à qui je por­tais la com­mu­nion, un voi­sin qui fête aujourd’­hui ses 92 ans, une per­sonne en mai­son de conva­les­cence qui vient de perdre son mari et que je récon­forte dans sa peine et d’autres voi­sins du quar­tier. Je les assure de ma prière fra­ter­nelle et leur donne une parole d’es­pé­rance. Ber­na­dette.

Ma fille s’est sépa­rée de son com­pa­gnon et vit avec ses deux petits enfants dans un deux-pièces-cui­sine. Sans jar­din et les parcs fer­més, le confi­ne­ment est par­ti­cu­liè­re­ment dif­fi­cile à vivre. Elle a donc pris la déci­sion de retour­ner vivre dans la mai­son avec jar­din de son ex-com­pa­gnon. Les enfants sont bien sûr hyper-contents sur­tout que les rela­tions entre les 2 parents sont moins ten­dues. Ils ne revi­vront peut-être pas ensemble mais ils apprennent à s’ac­cep­ter dans leurs dif­fé­rences – pour le bien des enfants. Allé­luia ! Yves.

J’ha­bite un appar­te­ment dans un groupe de 3 petits immeubles. J’ai la chance d’être en rez-de-jar­din avec une ter­rasse et de la ver­dure. À côté, un couple avec une petite fille de 4 ans, est arri­vé depuis quelques mois. La jeune femme, tout natu­rel­le­ment, m’a pro­po­sé de faire des courses ; moi de mon côté, voyant que la petite fille arro­sait ses plants de frai­siers avec une boîte de conserve, je lui ai don­né un petit arro­soir. Quelques jours plus tard, Lili m’a appor­té des brins de muguet. Cela m’a tou­ché. Anne.

Dans les immeubles, on prend le temps de dis­cu­ter entre voi­sins, sur la ter­rasse ou dans les esca­liers (en gar­dant les dis­tances…). Des liens se ren­forcent ou se créent. Cela rejoint notre pro­jet parois­sial : prendre soin les uns des autres. D’autre part, je reste en lien télé­pho­nique avec des per­sonnes ren­con­trées au Secours Catho­lique. Musul­manes, elles ont com­men­cé le rama­dan. Cette période de regrou­pe­ment pour par­ta­ger, n’est pas très facile à vivre en cette période de confi­ne­ment. Elles m’en parlent et cela me per­met de conti­nuer à être pré­sente auprès de ces femmes et comme tu le dis Nicole, enri­chie par nos dif­fé­rences. Anne.

Pour moi, cette image avec toutes les per­sonnes avec leurs mains reliées par une image en fai­sant le cœur comme sym­bole ! Ça repré­sente l’har­mo­nie de la per­fec­tion si tout le monde s’entendait… Si tout le monde était lié par le sens (res­pec­tueux) et l’a­mi­tié, tout le monde fini­rait heu­reux… Il n’au­rait plus de place dans le cœur pour toutes choses mau­vaises… Dans ce cas-là tout le monde serait en paix (en soi) en voyant toutes les qua­li­tés des per­sonnes tôt ou tard… Benoît.

Les aumô­niers au centre de déten­tion du bou­le­vard Ein­stein ne peuvent plus entrer pour rendre visite aux déte­nus. Nous n’a­vons plus que les cour­riers pour res­ter en contact. Voi­ci les mots reçus d’un jeune homme (moins de 30 ans). Dans ce temps pas­cal il y est ques­tion de l’a­ve­nir, de don­ner le bon­heur, d’al­liance, d’es­pé­rance et de vie future : « En ce qui me concerne, je suis tou­jours confi­né dans le même endroit, dans ce lieu où les nom­breuses régle­men­ta­tions mises en place impactent tout le monde… ces nou­velles règles éta­blies pour le bien de tous imposent à cha­cun, cha­cune, de réflé­chir à soi-même. Je pense à la construc­tion de mon ave­nir qui ren­dra, je l’es­père, plus d’une per­sonnes heu­reuse. En ces jours de sain­te­té, un remède miracle va éclore. Res­tons sou­dés les uns aux autres par cette alliance qui nous appor­te­ra joie et bon­heur. Bien à vous, croyons ensemble en l’es­pé­rance de cette vie future. » Joël.

La phar­ma­cienne chez qui j’ai tra­vaillé pen­dant 20 ans et qui a main­te­nant 93 ans est ren­trée en mai­son de retraite depuis sep­tembre. En atten­dant les infos qui nous disaient l’i­so­le­ment des per­sonnes âgées, j’ai télé­pho­né pour avoir de ses nou­velles phy­siques et morales. Elle était heu­reuse de m’en­tendre et nous avons conver­sé un bon moment. À la fin de notre échange, elle m’a dit « Thé­rèse, je suis heu­reuse de vous entendre, ça me fait plai­sir, c’est comme une visite pour moi car les jour­nées sont longues sans sor­tir ». Thé­rèse.

Comme beau­coup, tous les soirs, nous sor­tons dans la rue pour applau­dir les soi­gnants et tous ceux qui nous per­mettent de vivre. Nous connais­sons bien toutes les per­sonnes qui habitent le même coté de notre rue, mais n’a­vons pas de rela­tions avec celles de HLM d’en face. Depuis le début du covid-19, nous nous retrou­vons ensemble pour applau­dir et nous nous fai­sons des signes ami­caux de la main en nous disant : « À demain soir ! » J’es­père que désor­mais nous nous recon­naî­trons à l’a­ve­nir. Thé­rèse.

Cette période de confi­ne­ment nous a per­mis de jouer à plus de jeux de socié­té et de par­ta­ger plus de moments en famille. Je me suis rap­pro­ché de ma petite sœur que j’aide à faire ses devoirs. On vit aus­si un temps de prière en famille grâce à la célé­bra­tion du same­di. Mer­ci ! Jean-Raphaël.

À cause du confi­ne­ment, la ren­contre « moment de bon­heur » a été sup­pri­mée. Quelles consé­quences pour les per­sonnes fra­gi­li­sées qui y trou­vaient là un vrai moment de « cha­leur humaine » ? Pour cer­tains qui souffrent de grave mala­die psy, le moment est dur, ils perdent le rythme habi­tuel, les contacts fami­liers. Cer­tains ne sup­portent pas la soli­tude, et tout en appli­quant avec sérieux les gestes-bar­rières, vont et viennent dans les rues, à pied, comme d’habitude. Deux ont été accom­pa­gnés aux urgences et pris en charge médi­ca­le­ment. Oui, le temps est dur pour tous, et spé­cia­le­ment pour cer­tains. Nous vou­lons les accom­pa­gner, les sou­te­nir et les aider à gar­der le moral. Dans ce contexte dif­fi­cile, d’autres uti­lisent effi­ca­ce­ment leur temps. L’un d’eux col­lec­tionne les des­sins de Jésus qui lui parlent. Il a accep­té de dire pour­quoi telle image lui plaît : Jacques.

Jésus avec une grande croix

Ma pho­to pré­fé­rée, on voit Jésus avec une grande croix, pour faire pas­ser les gens qu’on aime pour qu’ils nous voient… (Les gens sont pré­cieux ! Ils ont un cœur, dom­mage que la socié­té néglige ce point!!!). La vie est plus agréable quand on dis­cute et on ren­contre des gens, c’est mon point de vue. Mais dom­mage que dans ma vie que je sois tou­jours sépa­ré de ceux que j’aime depuis 10 ans etc… Pas facile… Benoît.

Dans ma famille, j’ai une cou­sine à laquelle je tiens beau­coup. Elle est reli­gieuse dans la congré­ga­tion des sœurs de la Pro­vi­dence de la Pom­me­raye et habite à Tours, iso­lée de ses sœurs, dans une rési­dence HLM. Elle est un bout en train, et mal­gré ses 89 ans, elle a tou­jours son franc-par­ler. Elle et moi sommes régu­liè­re­ment en contact soit par télé­phone, soit par cour­rier. Je lui fais « visi­ter » Nantes par carte pos­tale. Elle m’a affir­mé appré­cier cette visite vir­tuelle. La der­nière fois que je lui ai télé­pho­né, elle m’a dit « Oh ma petite Claire-Isa­belle, c’est la Pro­vi­dence qui m’envoie ce coup de télé­phone, car je n’avais pas encore ouvert la bouche depuis ce matin ! » Il était 10h30. Cet appel a rom­pu sa soli­tude. Même si je sais qu’elle n’est jamais seule 😉, je sais, qu’en tant que femme tou­jours en mou­ve­ment, elle vit dif­fi­ci­le­ment, la rup­ture, l’isolement et le confi­ne­ment. Le décon­fi­ne­ment et sur­tout la reprise des célé­bra­tions seront une libé­ra­tion pour elle. Je la confie à vos prières. Elle s’appelle Renée. Claire.

L’équipe St Vincent de Paul de la paroisse, qui accom­pagne des per­sonnes en pré­ca­ri­té du quar­tier, n’a pu pour­suivre une de ses acti­vi­tés essen­tielles d’aide ali­men­taire à cause du confi­ne­ment et sur­tout de l’âge avan­cé de la majo­ri­té des 6 béné­voles. Nous avons donc appor­té deux aides finan­cières, fin mars et fin avril, de 100€ par per­sonne, à chaque famille accom­pa­gnée. Une femme aidée, ori­gi­naire du Koso­vo, nous a don­né ce témoi­gnage : « Mer­ci beau­coup. Vous nous avez appor­té une très grande aide. Mes parents étaient venus nous voir en France début mars et mon père a été hos­pi­ta­li­sé 10 jours à cause du Covid. Après, une infir­mière est pas­sée tous les jours pen­dant une semaine pour voir son état. Tous les frais ont été à notre charge car il n’avait pas d’assurance.
Alors, encore mer­ci et que Dieu vous bénisse, vous les béné­voles et aus­si vos familles. » Fran­çoise

Une de mes sœurs, âgée , et un ami très proche, encore jeune, s’a­vancent inexo­ra­ble­ment sur la pente mys­té­rieuse du « retour à l’en­fance ». Le confi­ne­ment a visi­ble­ment accen­tué ce glis­se­ment. Nous essayons de les accom­pa­gner dans cette marche, à leur pas, tout en les sti­mu­lant, sans les humi­lier. Michel

Des ressources au temps du coronavirus

Mosaïque des ressuscités

Durant ce confi­ne­ment, voi­ci une belle pro­po­si­tion de caté­chèse en famille (ou pas) du diocèse :

Acti­vi­tés pour les enfants : Le jar­din de Pâques à construire, la semaine sainte avec l’ACE44, un bri­co­lage de Pâques de Marie Bogé et un « cahier de vacances » de Pâques de l’ACE pour les enfants (et les grands).

Lisez ce magni­fique texte sur l’Eucha­ris­tie : lumineux !

Nous sou­hai­tons une bonne « Aïd-al-fitr » à nos sœurs et frères musulmans.

J’ai rap­pe­lé à mes dio­cé­sains que nous vivons très tem­po­rai­re­ment ce que 150 mil­lions de chré­tiens – toutes confes­sions confon­dues – vivent habi­tuel­le­ment parce qu’ils sont per­sé­cu­tés. Ce confi­ne­ment est donc aus­si une occa­sion de vivre en soli­da­ri­té avec ces chré­tiens qui sont dans l’impossibilité chro­nique de célé­brer, ce qui ne les empêche pas de vivre leur foi. Comme disait Thé­rèse de Lisieux : « Quand on peut avoir les sacre­ments, c’est bien ; quand on ne peut pas les avoir, c’est bien aus­si ! » Mgr Emma­nuel Lafont, évêque de Cayenne. Quelques autres textes de grand inté­rêt : N’at­ti­sons pas les polé­miques !, Sainte colère ?,​Les églises fer­mées, un signe de Dieu ? et deux vidéos du p. Gaël Giraud, jésuite et éco­no­miste : Appre­nons à par­ta­ger les res­sources pour sau­ver le vivant, La sor­tie du confi­ne­ment ne sera pas du tout la fin de la crise.

L’inouï du confi­ne­ment n°1n°2, n°3, n°4 et n°5 par la Mis­sion Ouvrière.

Pré­vue à Tima­deuc, la récol­lec­tion parois­siale avec les psaumes a été retra­vaillée pour per­mettre à cha­cune et cha­cun de la vivre chez soi per­son­nel­le­ment en une grosse heure tout en res­tant en com­mu­nion les uns avec les autres. N’hé­si­tez pas à vous lancer !

Des jeunes confir­mands en attente de Confirmation !

Le dimanche 26 avril, nous avions pré­vu de rendre grâce à Dieu pour 50 années de prê­trise de Jacques André. C’est repor­té à une date ulté­rieure bien enten­du mais Jacques nous fait le cadeau d’un texte sur sa voca­tion.

Lettre des évêques pour le début du Rama­dan.

Pâques est une si grande fête que l’« Octave de Pâques » nous donne une semaine de 8 dimanches de Pâques pour la fêter, pour fêter le Res­sus­ci­té. D’a­bord, nous avons dimanche, lun­di et mar­di les récits du tom­beau vide puis de mer­cre­di à dimanche les appa­ri­tions du Res­sus­ci­tés. Au milieu, ce mer­cre­di nous trou­vons le très sug­ges­tif récit des dis­ciples d’Em­maüs. Arca­bas et Gam­ba­rel­li nous aident à che­mi­ner avec Cléo­phas et Jésus ! Et avec Rem­brandt.

À Pâques, chan­tons l’Exul­tet et Alle­luia ! Lisons le mes­sage du Conseil des Églises Chré­tiennes de France (et en vidéo). Contem­plons dans ce si beau tableau de Bur­nand les regards de Pierre et Jean cou­rant au tom­beau. Écou­tons le dia­logue du Res­sus­ci­té avec Marie-Made­leine par les moines de Keur Mous­sa au Séné­gal. Unis­sons-nous à la prière des ani­ma­teurs et musi­ciens de la paroisse !

Deux textes inté­res­sants : Dieu dans la pan­dé­mie et Parce que nous sommes déjà res­sus­ci­tés avec le Christ…

Cet article explique ce silence aimant du Same­di saint, une homé­lie ancienne et une médi­ta­tion artis­tique com­plètent. Nous pou­vons prier d’une tout autre façon le chant Mon Père je m’a­ban­donne à Toi en le met­tant dans la bouche du Christ. Nous pou­vons aus­si renou­ve­ler la grande prière uni­ver­selle du ven­dre­di saint.

Pour le ven­dre­di saint, vous pou­vez médi­ter le che­min de croix pro­po­sé par le CCFD avec Lau­da­to si’, le qua­trième chant du ser­vi­teur et le chant C’é­tait nos souf­frances… qui va avec, la Pas­sion selon St Jean can­ti­lée par les moines de Keur Mous­sa au Sénégal.

Pour le jeu­di saint, vous pou­vez médi­ter avec le chant Comme Lui, un extrait du film Des hommes et des dieux et cet article Dres­ser la table… quand même.

Pour ces trois pre­miers jours saints (lun­di, mar­di et mar­cre­di), je vous invite à une médi­ta­tion inha­bi­tuelle avec plu­sieurs méthodes : les chants du Ser­vi­teur. Une invi­ta­tion à les décou­vrir. Agathe Bros­set a écrit un très beau texte Voi­ci l’Homme qui médite de manière très concrète la Pas­sion et qui s’ac­corde bien avec les chants du Ser­vi­teur.

Pour les rameaux et la Pas­sion, voi­ci une médi­ta­tion pro­po­sée par le père Gérard Nas­lin et la très belle hymne des 1e vêpres.

Voi­ci quelques indi­cations pour vivre avec plus de pro­fits les célé­bra­tions de la semaine sainte par les moyens audiovisuels.

Same­di 28 mars, nous devions vivre tous ensemble la fête du par­don (pré­pa­rée par la zone pas­to­rale). Je vous pro­pose de la vivre ensemble cha­cun chez soi en médi­tant la résur­rec­tion de Lazare. Le Pape nous y encou­rage : « Parle à Dieu, il est ton Père, et dis-lui la véri­té. […] Et immé­dia­te­ment, vous revien­drez à la grâce de Dieu ». Voi­ci aus­si d’autres docu­ments inté­res­sants : une confé­rence du p. Sou­brier (notre ancien évêque) et une pro­po­si­tion, dio­cé­saine celle-ci, pour rece­voir le par­don.

Voi­ci l’homé­lie du 5e dimanche (29/3/20).

Même confi­nés, pas­sez une belle soi­rée vir­tuelle en famille à la ren­contre des par­te­naires du CCFD-Terre soli­daire ! En ce 5e dimanche de Carême, l’É­glise de France et notre dio­cèse nous invitent à prier avec ce livret spi­ri­tuel et à don­ner au CCFD-Terre soli­daire.

Voi­ci l’homé­lie de la solen­ni­té de l’Annon­cia­tion du Sei­gneur (25/3/20).

Une prière ancienne à l’oc­ca­sion du dimanche 22 mars 2020.

Les chants du Serviteur

Les Can­tiques du Ser­vi­teur ou Chants du Ser­vi­teur, ou encore Poèmes du Ser­vi­teur, sont un ensemble de pas­sages du Livre d’I­saïe. Ils sont lus au cours de la Semaine sainte : Is 42,1 – 9 le lun­di, Is 49,1 – 7 le mar­di, Is 50,4 – 11 le mer­cre­di (et en par­tie le dimanche des Rameaux et de la Pas­sion) et Is 52,13 – 53,12 le ven­dre­di. C’est pour­quoi je vous invite à les médi­ter de manière plus inten­sive cette semaine. Vous pou­vez les écou­ter dans la vidéo ci-dessous.

Ce Ser­vi­teur, appe­lé par Dieu à appor­ter la lumière aux « nations », est l’objet du mépris des hommes. C’est un sau­veur tout à fait dérou­tant pour l’attente d’Israël. Mais les chré­tiens y lisent une pré­fi­gu­ra­tion de la Pas­sion du Christ.

Les trois premiers chants

Ce n’est pas la puis­sance qui le carac­té­rise dans le pre­mier chant mais l’élection et l’humilité. « Il ne crie­ra pas, il ne haus­se­ra pas le ton, on n’entendra pas sa voix sur la place publique. Il n’écrasera pas le roseau frois­sé, il n’éteindra pas la mèche qui fai­blit, il fera paraître le juge­ment en toute fidé­li­té.» (Isaïe 42, 2 – 3).
Le deuxième chant creuse cette révé­la­tion : le secret du Ser­vi­teur réside dans son élec­tion. Lui qui a été « for­mé dès avant la nais­sance » (49, 5) et qui a été « appe­lé dans le sein de sa mère » (49, 1) pro­clame : « ma force, c’est mon Dieu » (49,5). C’est cet unique appui qui per­met au Ser­vi­teur d’espérer contre toute espé­rance, de per­sé­vé­rer mal­gré la souf­france, comme le troi­sième chant l’affirme : « Le Sei­gneur Dieu m’a ouvert l’o­reille, et moi, je ne me suis pas révol­té, je ne me suis pas déro­bé. J’ai pré­sen­té mon dos à ceux qui me frap­paient, et mes joues à ceux qui m’ar­ra­chaient la barbe. Je n’ai pas pro­té­gé mon visage des outrages et des cra­chats.» (50, 5).

Le quatrième chant

Ce che­mi­ne­ment de la Révé­la­tion per­met au qua­trième chant de pré­sen­ter le Ser­vi­teur non plus seule­ment comme l’élu qui met sa confiance en Dieu, non plus seule­ment comme l’homme qui pré­fère être fidèle à Dieu, quitte à affron­ter la souf­france, mais comme celui dont la souf­france devient un ins­tru­ment de salut pour tous : « Il était mépri­sé, aban­don­né de tous, homme de dou­leurs, fami­lier de la souf­france, sem­blable au lépreux dont on se détourne ; et nous lavons mépri­sé, comp­té pour rien. Pour­tant, cétaient nos souf­frances quil por­tait, nos dou­leurs dont il était char­gé. Et nous, nous pen­sions quil était châ­tié, frap­pé par Dieu, humi­lié. Or, cest à cause de nos fautes quil a été trans­per­cé, cest par nos péchés quil a été broyé. Le châ­ti­ment qui nous obtient la paix est tom­bé sur lui, et cest par ses bles­sures que nous sommes gué­ris. » (Isaïe 53, 3 – 5).
On a long­temps cher­ché à savoir qui pou­vait être ce « ser­vi­teur souf­frant ». Un prêtre de retour d’exil en butte à l’inimitié de ceux qui sont res­tés au pays et qui pour­rait être le pro­phète lui-même ? Une figure du peuple d’Israël lui-même ? Sans doute. Quoi qu’il en soit, le por­trait des­si­né par Isaïe ne pou­vait man­quer de frap­per les pre­miers chré­tiens, à com­men­cer par les évan­gé­listes.
Qui mieux que Jésus incarne cette figure inhabituelle ?

Liens avec notre aujourd’hui

Non seule­ment nous pou­vons iden­ti­fier le Ser­vi­teur à Jésus-Christ, mais nous pou­vons encore l’i­den­ti­fier à des proches ou des loin­tains. Fai­sons défi­ler devant yeux de notre cœur et de notre prière les visages de per­sonnes connues ou incon­nues qui res­semblent à ce Ser­vi­teur de Dieu. En ces temps de confi­ne­ment, les visages des malades, des soi­gnants et de tant d’autres nous orientent vers ce Ser­vi­teur et ce Ser­vi­teur nous oriente vers eux. En ces temps de guerre à tra­vers le monde, les per­sonnes dépla­cées, affa­mées, tor­tu­rées,…, les pro­phètes de notre temps. Et par­fois, nous pou­vons nous iden­ti­fier nous-même à ce Ser­vi­teur de Dieu.

Plusieurs propositions de méditation

  • Hæn­del par­tage sa médi­ta­tion du qua­trième chant dans la deuxième par­tie de son fameux ora­to­rio : Le Mes­sie.
  • Inter­pré­ta­tion chris­to­lo­gique avec de magni­fiques tableaux : 1er chant, 2e chant, 3e chant et 4e chant.
  • Voi­ci les textes impri­més ver­set par ver­set : je vous invite à médi­ter d’a­bord le pre­mier ver­set seule­ment en cachant les sui­vants, puis vous décou­vrez le deuxième ver­sets en cachant tou­jours les sui­vants et ain­si de suite un ver­set à la fois. Lire un chant seule­ment par jour.

Phi­lippe

« Baptisés et envoyés »

« Bap­ti­sés et envoyés : L’Église du Christ en Mis­sion dans le monde ! » C’est le slo­gan du mois « extra­or­di­naire » de la mis­sion uni­ver­selle de l’Église. Ça pour­rait être aus­si le titre de notre année pas­to­rale à la paroisse de la Tri­ni­té de l’Éraudière. Ça pour­rait être aus­si le leit­mo­tiv de cette mis­sion de curé que m’a confié notre évêque. Vous et moi, bap­ti­sés et envoyés dans le monde ! L’EAP pré­sente en cette messe de ren­trée ses objec­tifs pas­to­raux pour 2019 – 2020 :

Ouvrir la com­mu­nau­té parois­siale aux per­sonnes d’autres cultures et d’autres confessions,
Accom­pa­gner la crois­sance des Équipes Fra­ter­nelles de Foi
Per­mettre aux jeunes d’être acteurs dans la vie paroissiale
Se don­ner les moyens de par­ta­ger les enga­ge­ments et les talents des membres de la com­mu­nau­té chrétienne.
Avec vous, je les accueille et, avec vous, j’essayerai de les mettre en œuvre, et dans mon quo­ti­dien, et dans le quo­ti­dien de notre paroisse. Deman­dons ensemble à Dieu de dis­po­ser notre cœur à don­ner un coup de main à l’Esprit-Saint dans cette mise en œuvre, tou­jours à l’écoute du Christ qui nous oriente vers Son Père et notre Père. J’en pro­fite pour rendre grâce à Dieu et pour remer­cier à Jean-Yves pour ce que vous avez accom­pli ensemble durant ces onze belles années.

Quelques mots sur votre nou­veau pas­teur : Ordon­né prêtre il y a juste 20 ans, j’ai choi­si comme « devise » : « Vous serez mes témoins » (Ac 2, 8). C’est la mis­sion du Christ qui oriente ma vie vers « ceux qui ne savent pas encore que Jésus est vivant » (PE n°3 des enfants). Né il y a 50 ans à Tri­gnac, j’ai gran­di dans la foi avec l’ACE et la JOC. Je suis ingé­nieur en élec­tro­nique et infor­ma­tique. Sen­si­bi­li­sé à l’international par le CCFD, je suis par­ti d’abord 2 ans à Mon­go (Tchad) comme volon­taire (laïc) en Église puis Mon­sei­gneur Sou­brier m’y a ren­voyé pour 6 ans comme prêtre fidei donum. Durant 10 ans, j’ai été en mis­sion sur Sainte-Marie-de-Dou­lon et sur la zone pas­to­rale Nantes-Est (dont la Tri­ni­té de l’Éraudière) pour les jeunes. J’arrive de 5 ans sur la paroisse Saint-Luc-Saint-Louis-de-Mont­fort comme modé­ra­teur de la charge pas­to­rale confiée par notre évêque à l’EAP (c. 517 § 2). Simul­ta­né­ment, j’ai aus­si suc­cé­dé une pre­mière fois à Jean-Yves comme aumô­nier dio­cé­sain de l’ACE et, aujourd’hui, je suis tou­jours aumô­nier dio­cé­sain de la JOC de Nantes et de Saint-Nazaire (autour de la moi­tié de mon temps de tra­vail). Mes séjours au Tchad m’ont ren­du sen­sible à la ren­contre de nos sœurs et frères musul­mans et ma for­ma­tion aux ques­tions « sciences et foi ».

Je me réjouis d’avance de faire connais­sance avec cha­cune et cha­cun d’entre vous, des plus jeunes aux plus âgés. N’hésitez pas à m’inviter ! Je vous donne au moins une année pour me faire décou­vrir vos vies et la vie de notre paroisse. Mer­ci d’avance de m’y aider et par­don d’avance à ceux que je pour­rais froisser.

Ensemble, vous et moi, bap­ti­sés et envoyés dans le monde !

Votre frère Philippe

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